L’ostéopathie

L’ostéopathe diagnostique et détermine les causes de l’apparition de problèmes de santé.

L’anamnèse et l’examen clinique qu’il réalise permettent d’exclure les pathologies spécifiques qui doivent être prises en charge par la médecine conventionnelle. Son examen se centre ensuite sur les causes du mauvais fonctionnement du corps. Il normalise les dysfonctions de mobilité, qu’elles soient d’origine musculaire, articulaire, viscérale ou neurale, par l’intermédiaire de techniques exclusivement manuelles.

Un des objectifs du traitement ostéopathique est la restauration d’une fonction normale, ce qui permet de réduire voire d’éviter les compensations néfastes pouvant aboutir à la pathologie.

Contrairement aux idées reçues, l’ostéopathe ne remet rien en place en craquant son patient !!

Il utilise toute une série de techniques douces, précises, parfois puissantes mais jamais traumatisantes. Et si, lors de ses manipulations, un craque se fait entendre, il s’agit simplement d’un bruit articulaire qui témoigne que l’articulation reprend sa mobilité perdue.

Les techniques agressives ne font pas partie de la philosophie de l’ostéopathie. Certaines techniques peuvent être rapides pour obtenir une réaction réflexe mais elles se font toujours dans le respect de la physiologie. Il ne faut pas confondre vif, rapide, réflexe et agressif, qu’on se le dise !

Différences entre ostéopathie et kinésithérapie

Ostéopathie et kinésithérapie sont souvent confondus. Pourtant, les deux professions sont bien différentes mêmes si elles collaborent étroitement la plupart du temps.

Non, l’ostéopathe n’est pas celui qui craque et le kiné celui qui masse !!

L’ostéopathie consiste en une intervention relativement limitée (1 à 3 consultations), et se situe, en général, en amont de la kinésithérapie afin de préciser les plaintes, diminuer les douleurs et améliorer le fonctionnement général corporel. La kinésithérapie est souvent indiquée par la suite pour renforcer, stabiliser, rééquilibrer, rééduquer le corps et assurer une amélioration durable de l’état de santé. C’est pour cela qu’il est nécessaire de réaliser un certain nombre de séances chez le kinésithérapeute.

Le kinésithérapeute intervient également dans la réhabilitation motrice après une opération, un accident ou dans le cas de maladies chroniques ou dégénératives afin de retarder la dégradation et l’évolution de ces maladies. L’intervention de l’ostéopathe sera, dans ces cas, très limitée et secondaire à la kinésithérapie.

En résumé

L’ostéopathe est un clinicien qui utilise des techniques manuelles pour agir sur la douleur et améliorer le fonctionnement corporel.

Le kinésithérapeute rééduque le patient, par des exercices (gymnastique médicale), afin de renforcer le fonctionnement corporel et le stabiliser dans le temps. Il utilise ses mains ou des appareils adaptés à son champ d’action pour arriver à ces objectifs.

Consultation

L’ostéopathie se situe dans le cadre de la santé publique de première ligne. Sa pratique est à la fois diagnostique et thérapeutique. La visite chez un ostéopathe ne nécessite donc pas d’ordonnance du médecin traitant ou d’un spécialiste de prescription médicale.

Cependant, il est primordial qu’il travaille en étroite collaboration le médecin traitant qui est le référent du patient et vers qui toute information en lien avec sa santé doit converger.

L’ostéopathe sera également amené à communiquer avec les spécialistes et/ou autres disciplines du secteur des soins de santé et ce dans un soucis d’efficacité et de continuité des soins.

La consultation en ostéopathie dure entre 30 et 60 minutes.
Les honoraires varient entre 65€ et 75€.
Le remboursement en ostéopathie est de 10€/séance (4 à 7 séances/an).

  • Le domaine d’action

    Le domaine d’action de l’ostéopathie est large. Il s’adresse aussi bien au nourrisson, à l’enfant, l’adolescent, l’adulte et à la personnes âgée. Cependant, la finalité est commune : libérer les tensions (les dysfonctions) afin de favoriser le retour à la santé et renforcer le potentiel du corps.

  • Motifs de consultation (liste non-exhaustive)

    Douleurs rachidiennes (cervicales, dorsales, lombaires), d’origine mécanique, même en phase aiguë.
    Torticoli, lumbago.
    Lombosciatalgie, lombocruralgie, névralgies intercostales, névralgie cervico-brachiale, Arnoldite*.
    Douleurs articulaires, musculaires et capsulo-ligamentaires au sens large (tendinopathies, séquelles d’entorse, contractures musculaires, capsulite, PSH, arthrose…).
    Cephalées de tension, migraines.
    Trouble de l’articulation temporo-mandibulaire, de l’occlusion et de la déglutition.
    Les perturbations de la fonction des différents systèmes du corps se manifestant sous la forme de troubles digestifs, circulatoires, respiratoires, nez-gorge-oreilles (surtout chez les enfants), urologiques, de stress et de maladies infectieuses.
    Les plaintes liées au sport, y compris des sportifs de haut niveau.
    Le suivi de la grossesse, de la naissance et de l’enfance.
    Parfois le patient ne sait pas ce qui ne va pas mais ne se sent pas bien. Il n’est “pas bien dans sa peau” ou éprouve un inconfort qu’il n’avait pas précédemment.
    * Pour ces pathologies, un examen neurologique sera systématiquement réalisé.

  • L'ostéopathie en Belgique aujourd'hui

    La profession d’ostéopathe est aujourd’hui bien intégrée dans notre société. Plus de 7% de la population belge ont fait appel à un ostéopathe en 2010.

    Actuellement, on compte en Belgique, plus de 1500 ostéopathes actifs et ils réalisent environ 1,5 million de prestations par an. On estime que les prestations de soins en ostéopathie augmentent chaque année de 5%.

    Il est à remarquer qu’en ce qui concerne la satisfaction du consommateur, l’ostéopathie y trouve la plus grande satisfaction par rapport aux autres thérapies, y compris la médecine conventionnelle (médecins traitants et spécialistes). Bien que Delterne et Sermeus(1) expriment une certaine réserve par rapport à l’efficacité d’une telle médecine, nous ne pouvons ignorer ces chiffres, l’ostéopathie affichant une satisfaction de 77 % pour les résultats d’un traitement. Le score de satisfaction de 9 sur 10 dans le rapport KCE 148B : « Etat des lieux de l’ostéopathie et la chiropraxie en Belgique » ne laisse aucun doute. Ce score est notamment atteint pour la confiance que le patient a envers son ostéopathe (89%) et pour sa satisfaction des soins donnés (88%).

    L’importance sociale de l’ostéopathie est donc incontestable.

    (1) Delterne E., Sermeus G. Enquête: alternatieve geneeswijzen, Test Gezondheid, nr. 81 oktober/november, 2007